Toutes nos sorties 2020 ont été différées pour cause de coronavirus
Art et Culture en Pays loudunais
Issue de l'Association Loudun Ville d'Art, Art et Culture en Pays loudunais
a été créée en 1997.
Son objectif est de faire connaître et d'aider à la préservation du patrimoine architectural du
Pays loudunais. Elle intervient chaque fois que celui-ci est menacé.
Art et Culture a été accueillie à la Maison de l'Art Roman
3 rue Vouguet, à Loudun.
La Maison de l'Art Roman
Situé dans deux maisons (XIXe et XXe siècles),
Inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH)
le 7 octobre 1997, ce dépôt lapidaire présente des éléments d'architecture
provenant principalement de deux prieurés romans du Loudunais, Notre-Dame de
Guesnes et Saint-Jean-du-Bas-Nueil (Berrie).
Photo Stéphan Piéchaud 2012
Porte bâtie à partir d'éléments épars dont cins
blocs sculptés fin gothique/début Renaissance (XVe siècle)
Photo Solène Wozniak-Quéffelec, 2023
Actualité
Les nouveautés de la rentrée
Conférence du vendredi 22 novembre 2024
Un kakémono pour présenter l'association
et un marque-page pour annoncer les conférences
de la saison 2024-2025
6 décembre 2024
Duplessis-Mornay (1549-1623)
La plume et l'épée au service de la Réforme et du roi légitime
par Antoine Font-Aizières
Il fallait tout le talent du conférencier Antoine Font pour présenter Philippe Duplessis-Mornay, contemporain des guerres de Religion (1562-1598) et personnage hors normes par ses multiples talents (diplomate, polémiste, théologien dont l’œuvre la plus célèbre est son Traité de l'eucharistie (1598), administrateur, chef de guerre) et l’étendue de ses connaissances renforcées par de multiples voyages à travers l’Europe. Converti au calvinisme dès les années 1560, il ne cessera de lutter pour le triomphe d’une cause protestante tolérante.
Rescapé de la Saint-Barthélemy (1572), dont il attribue la responsabilité à Charles IX, il est un moment tenté par la dissidence et publie son Vindiciae contra tyrannos qui prône le droit à la révolte contre un souverain tyrannique. Au milieu des années 1570, il rejoint les Malcontents, regroupés derrière François d’Alençon, opposé à son frère le roi Henri III, avant de lier son sort et celui du protestantisme à Henri de Navarre, futur Henri IV, dont il devient un des plus proches conseillers.
Pendant 26 ans, il joue un rôle de premier plan sur tous les champs de bataille, aussi bien militaires (Coutras, Ivry) que diplomatiques (Édit de Nantes).
Gouverneur de Saumur entre 1589 et 1621, il transforme cette place de sûreté protestante qui contrôle le passage de la Loire, en forteresse imprenable. Il joue un rôle clé dans la création de son Académie protestante, qui attire de nombreux étudiants français et étrangers et vaut à Saumur le surnom de Petite Genève et dote la ville d’une Académie équestre, ancêtre du Cadre noir actuel.
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Protestant convaincu et parfaitement intègre, il est destitué par Louis XIII en 1621, à la veille de plusieurs années de lutte contre la puissance politique et militaire des protestants. Désormais en disgrâce,il se retire
dans sa baronnie de La Forêt-sur-Sèvres (près de Cerisay), où il meurt en 1623.
Un conférencier très écouté
22 novembre 2024
Les femmes du Poitou au Moyen Âge
par Isabelle Soulard
La conférencière s'est attachée à faire revivre nos aïeules du Vème au XVème siècles, de la naissance (mortalité importante tant chez les accouchées que chez les enfants), à la mort, qui peut être tardive, passée le cap délicat des enfantements. Elles seront enterrées plus ou moins près de l’église, voire dedans suivant leur rang social.
Durant leurs existences deux options s'offrent à elles, soit la vie religieuse, soit le mariage avec une endogamie géographique et sociale marquée. Elles restent gestionnaires de leurs biens propres (dot et douaire).
La campagne constitue le cadre de vie de 94 % de la population, qui vit souvent dans une pièce unique. Les femmes s'occupent du foyer et aident aux travaux agricoles lors des temps forts. Elles participent à la vie économique (artisanes, ouvrières), gèrent des commerces, peuvent être médecin ou écrivain, elles peuvent exercer des « métiers d'homme » (forgeronne). On constate peu de division professionnelle sexuée jusqu'au XIVème siècle.
Mais, peu à peu, leur domaine d'intervention régresse avec
l’importance prise par les corporations qui les excluent à partir XVème siècle. L' autorisation du père, mari ou fils s’avérera nécessaire pour sceller toute transaction, entraînant une dépendance croissante.
Pendant la conférence
Après la conférence
Sortie du 26 octobre 2024
À la recherche de quelques merveilles de notre patrimoine religieux
Le matin, nous avons été accueillis à l'église Saint-Martin de Roiffé, une des plus anciennes du Loudunais, par la sonnerie conjuguée des deux cloches, Blanche Françoise (1886) et la plus vénérable, Martin, fondue en 1491, un an avant le grand départ de Christophe Colomb.
Grâce à Mme Josée Penot, la visite s’est terminée en évoquant Marie de La Fère, née à Roiffé vers 1589 et cofondatrice de la Congrégation des Hospitalières de La Flèche installée à Montréal dès 1659, et l’aviateur Georges L. Merrit, abattu le 7 juin 1944, le lendemain du débarquement en Normandie, au-dessus de Roiffé, dont l’école porte aujourd’hui le nom.
Après un sympathique repas au P’tit Bar de Mestré, à Montsoreau, ce fut la découverte ou la redécouverte du château de Chavigny (Lerné) et de son extraordinaire chapelle baroque, fruit d’une Réforme catholique triomphante. Les savants commentaires des propriétaires, M. et Mme de Soyres, ont été particulièrement appréciés.
L’après-midi s’est terminé dans la cour intérieure du château de Ternay, dont une façade a été fidèlement restaurée, avec l'aide de la Fondation Bern, puis dans sa chapelle, petit bijou de l’art gothique entièrement sculpté. Les commentaires enthousiastes et détaillés du propriétaire, M. Loïc de Ternay, ont, une nouvelle fois séduit les visiteurs.
L'église de Roiffé
Cet élégant portail en plein cintre est considéré par les spécialistes comme une construction pré-romane qui pourrait remonter aux environs de l'an Mil.
L'agencement des claveaux géométriques, emboîtés les uns dans les autres, allie esthétique et utilitaire
en renforcent le soutien du mur.
(photo Pascale Fevai-détail)
La chapelle de Chavigny
L'escalier monumental, à rampe droite et à deux étages, qui précéde l'entrée dans la chapelle, méritait les explications de François de Soyre, propriétaire des lieux.
La cour intérieure
du château de Ternay
Derrière la grande fenêtre de cette façade brillamment restaurée, la dentelle de pierre de la chapelle gothique.
(photos MJ Queffélec)