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Un patrimoine appelé à disparaître ?

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Photos extraites de la vidéo réalisée par Jean-Louis Sutca lors d'une visite guidée par Alain Tabutiaux

Quand Art et Histoire se rejoignent

 

Historique du projet

 

Cette chapelle souterraine est un vestige unique dans notre région.

On ne s’étonnera pas que depuis de nombreuses années, le chemin à parcourir pour rejoindre la chapelle soit de plus en plus dangereux, car les éboulements sont fréquents. A tel point que l’on  peut imaginer qu’un jour on ne pourra plus atteindre la chapelle,  elle disparaîtra faute de travaux de confortement.

 

Un projet a vu le jour : créer un autre accès, indépendant du cheminement dans les galeries souterraines de la carrière, conforter l’espace qui se trouve devant l’autel et restaurer la fresque.

 

C’est un projet de longue haleine : nous y travaillons depuis plusieurs années sur le plan administratif et dans le domaine des recherches historiques. Le moment est venu de passer à la réalisation, de commencer les travaux et de rechercher les fonds. La chapelle est la propriété de la ville de Loudun et nous sommes habilités à y faire des travaux de sauvegarde.

Le défilé des graffitis

Photos extraites de la vidéo réalisée par Jean-Louis Sutca

Quelques dates repères

  • 12 juillet 1790 : vote de la Constitution civile du clergé.

  • 27 novembre 1790 : obligation du serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi.

  • 10 mars 1791 : le pape condamne la Constitution civile du clergé.

L'église de France se divise entre prêtres jureurs

et prêtres réfractaires.

  • 29 novembre 1791 : les prêtres réfractaires sont considérés comme suspects. Ils risquent la guillotine ou la déportation.

  • novembre 1793 - mars 1795 : le culte est interdit.

  • 15 juillet 1801 : signature du Concordat.

  • 1802 : rétablissement officiel du culte.

La division entre jureurs et réfractaires n'existe plus.

Niré-La Québrie, refuge et lieu de culte

 

Sur une paroi verticale d'une ancienne carrière de tuffeau, un autel et son retable ont été taillés dans la roche. Daté de 1796, le retable se compose de quatre colonnes et d'un décor peint représentant une crucifixion sur laquelle de nombreux graffitis ont été ajoutés ultérieurement. Une banquette de pierre borde la paroi droite de la galerie qui fait face à l’autel*.

 

En 1877, en s'appuyant sur plusieurs témoignages, l'abbé Alphonse Bleau rapporte que la carrière a servi de refuge et de lieu de culte pour deux prêtres réfractaires, l'abbé Triffault des Treilles, curé de Saint-Pierre-du-Martray et l'abbé Moreau, curé de Saint-Léger-de-Montbrillais.

La date de 1796 tend à prouver que le culte public y a été célébré après la Terreur, pendant cette période incertaine (1795-1801) qui précède la signature du Concordat où les risques étaient moindres.

 

* Pour en savoir plus : Jérôme et Laurent Triolet, La chapelle souterraine de La Québrie à Niré-le-Dollent,  2015

Pour le déroulement des photos, cliquer sur la flèche qui apparaît sur la photo de droite

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