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Nos conférences

Art et Culture propose, chaque année, un cycle de conférences, sur des thèmes variés, avec des intervenants remarquables. En 2023-2024, nous avons inauguré un partenariat avec d'autres associations, Les amis de Théophraste Renaudot et Paléo-Néo et nous. Nous avons fait appel à des conférenciers d'horizon différent et recentré leurs interventions sur l'histoire du Loudunais, chaque fois que c'était possible.

Nos conférences ont ont lieu à l’Échevinage (hôtel particulier, XVe/XVIIe siècles) dont la tourelle a inspiré l'aquarelle d'une fidèle de notre conseil d'administration, Pascale Fevai.

Conférence du samedi 19 octobre 2024 

en partenariat avec PaléO-NéO & Nous

Sur les rives du Marais poitevin avant la conquête romaine

par Jean-Marc Large, archéologue

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Monsieur Jean Marc Large, archéologue passionné, nous a conduit, résultats des fouilles à l'appui,à la fin du Mésolithique, sur les traces des derniers chasseurs- cueilleurs, il y a environ 5000 ans.

Il a poursuivi avec les agriculteurs éleveurs du néolithique jusqu'aux villages et aux fermes gauloises et à la conquête romaine. au premier siècle avant JC.

De nombreuses interrogations ont fusées , prouvant l’intérêt porté à cette période que l'on connaît de mieux en mieux.

Jean-Marc Large face à son public  (photo MJ Queffélec) 

6 septembre 2024

Fortifications médiévales en Loudunais par François Chairon

Féru d’archéologie qu’il a longtemps étudiée et pratiquée en Ile-de-France, François Chiron, Loudunais depuis quatre ans, ne pouvait que s’intéresser au patrimoine local et, notamment, aux ouvrages fortifiés qui ont laissé tant de vestiges dans notre région.

 

Des dernières années du 10ème siècle à la fin de la Guerre de Cent Ans (1453), son exposé nous a renvoyés à la lointaine époque des mottes féodales, couronnées le plus souvent d’une construction de bois, puis à celle des ouvrages de pierre, de plus en plus hauts et de plus en plus massifs au fur et à mesure des progrès de l’artillerie et de l’usage de la poudre qui ont accompagnés la guerre de Cent Ans.

 

Il a montré comment le maillage des châteaux, plus ou moins importants, qui contrôlaient les accès à Loudun, avait fini par construire un filet de protection autour de la ville, sans la mettre totalement à l’abri.

 

Il s’est attardé sur l’importance de la forteresse loudunaise, avec ses ceintures de murailles construites à l’initiative de Philippe Auguste, après sa victoire sur Jean sans Terre (1206). Édifiées autour de la ville et du sommet de la colline, elles furent complétées par la grosse tour ronde et son système de défense, véritable symbole de la progression du pouvoir royal sur les terres des Plantagenet.

 

Avec la paix retrouvée ces châteaux perdirent progressivement leur rôle militaire. La Renaissance devait les métamorphoser.

Sylvette Noyelle

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Francois Chairon, le conférencier et M.-F. Baustert  la présidente d'Art et Culture

Photo Marie-Jeanne Queffelec

3 mai 2024

Les Templiers, une analyse historique de l'ordre militaire et religieux du Moyen Âge

par Antoine FONT

M. Antoine Font a dévoilé les intrications fascinantes de l'histoire des Templiers, dépeignant une tapisserie riche tissée des fils du pouvoir, de l'intrigue et de la spiritualité, évoquant ainsi la saga épique de ces "chevaliers de la foi".

Plongeant d'abord dans le contexte historique crucial à son sens, M. Font a souligné l'émergence de cet ordre avec le chevalier champenois Hugues de Payns, avant de détailler son organisation générale et d'esquisser son apogée.
L'atmosphère électrique des relations entre le pape et Philippe le Bel a été minutieusement explorée lors de l'analyse de la chute des Templiers et de ses conséquences directes, notamment leur procès. Dans ce contexte tendu, les enjeux politiques et religieux se sont entrelacés, révélant les sombres manigances de l'époque.
Enfin, M. Font a brossé le tableau saisissant du "spectre des Templiers". À travers une analyse rigoureuse, il a démystifié les nombreuses légendes qui ont suivi la disparition de l'ordre, notamment l'affaire du trésor des Templiers, leur prétendu lien avec le Saint-Graal, la pseudo-filiation avec la franc-maçonnerie, et l'accusation d'adoration d'une idole nommée Baphomet.
Cette conférence a ainsi offert un éclairage profond sur l'histoire complexe et mystérieuse des Templiers, dévoilant les multiples facettes de leur héritage et leur impact durable sur la culture et l'imaginaire collectif.
Le public a été conquis par le talent oratoire et les connaissances de M. Font. 
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 Un conférencier inspiré,  

 

6 avril 2024 :

De Lucy aux bâtisseurs de mégalithes par Michel Philippe

archéologue, ancien conservateur du musée de la préhistoire du Grand Pressigny

Michel Philippe rappelle que si les grandes lignes de l’histoire de l’aventure humaine sont globalement connues, des pans entiers de la préhistoire sont réécrits à la lumière des études récentes.

 

Ne sont remis en cause, ni l’origine africaine de l’humanité, ni la chronologie de 7 M. A.* ni le signal déclencheur, le passage à la bipédie encore mal expliqué, mais l’évolution linéaire longtemps représentée est aujourd’hui abandonnée au profit d’une évolution buissonnante faisant coexister plusieurs espèces dont une seule, les homos sapiens, subsiste encore aujourd’hui.

 

Il insiste sur les bonds technologiques représentés par l’apparition de l’industrie des pierres taillées (repoussée à 3,3 M. A.), et la maîtrise du feu en Afrique (1 M. A.) par l’Homo heidelbergensis, ancêtre des néandertaliens, génératrice d’organisation sociale et de l’industrie du bois.

 

Il raconte le long périple commencé il y a 2 M. A. depuis l’Afrique vers le Proche-Orient, l’Asie orientale puis l’Europe où néandertaliens et sapiens ont longtemps cohabité avant l’élimination des premiers par les seconds, il y a environ 30 000 ans.

 

Il replace cette évolution dans le cadre de l’ère quaternaire pendant laquelle poussées froides et petits moments de réchauffement se succèdent jusqu’au réchauffement de l’ère interglaciaire dans laquelle nous sommes entrés depuis 12 000 ans et révèle nos connaissances nouvelles apportées par les études ADN sur l’aspect physique des humains : peau claire avec parfois des cheveux roux pour les néandertaliens, peau plus sombre pour les Sapiens qui s’éclaircit depuis 7000-5500 ans.

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Michel Philippe et son public

photo Pascal Auger

Il termine en évoquant les sociétés très inégalitaires et belliqueuses des cultivateurs-éleveurs du néolithique, inventeurs de la hache polie et des premières araires, qui vivent dans de grandes maisons collectives à l’abri d’enceintes fortifiées pour se protéger du pillage de leurs stocks et qui ne se déplacent plus qu’avec l’épuisement des sols causé par l’agriculture sur brûlis. Ce sont eux les constructeurs de mégalithes.

Michel Philippe a su passionner son auditoire pendant près de deux heures. Les nombreuses questions qui ont suivi en font preuve.

* M. A. : millions d’années

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Le Père Joseph et le Cardinal (détail),

Charles Edouard Delort ( 1841/1895) 

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Pascal Auger, des livres et des fossiles

(Photo Marie-Jeanne Quéffelec)

9 février 2024 :9

L'autre Éminence : le R. P.  Leclerc du Tremblay, capucin par Bernard Gaborit

Bernard Gaborit, passionné par l'histoire du Cardinal de Richelieu, s'attache à décrire

ses relations avec son collaborateur le plus proche :

le père Joseph, capucin, dit « Éminence grise ».

Par opposition à la pourpre cardinalice, le gris évoque l’humilité et l'ombre.

Né en 1577, en pleine guerres de Religion , Francois Leclerc du Tremblay,

issu d'une famille noble, reçoit une éducation de gentilhomme.

 

Du pourpoint à la bure :

         De formation classique, il apprend les auteurs anciens, maîtrise parfaitement le latin (il écrira La Turciade en 4600 vers !), le grec, l'italien (il effectue un  « Grand tour d'Italie ». Il s'illustre au maniement des armes en fréquentant l'académie équestre d'Antoine de Pluvinel.

 

Le moine de plein emploi :

         En 1599, il choisit d’intégrer l'ordre des Capucins,

qui vivent de l’aumône, et sont réputés populaires et évangéliques. Nommé Provincial de Touraine, il se fait remarquer comme prédicateur, réformateur (abbaye de Fontevrault) et créateur d'une nouvelle congrégation « les Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire ». Il installe des couvents, est un grand acteur de la Contre-Réforme. 

 

Le militaire

         Il accompagne Richelieu lors de son entrée au Conseil du Roy en 1624,

il y joue un rôle de conseiller, d’émissaire, et de diplomate.

Il encourage Richelieu dans un projet de croisade,

pour reprendre les lieux saints et rêve d'une unité chrétienne.

Grâce à ses multiples couvents et établissements religieux, ce mystique convaincu

crée un réseau efficace de renseignements pour servir le roi et Dieu. 

 

De connivence avec le Cardinal, il ne cessera , sa vie durant, de conjuguer apostolat et politique, jusqu'à sa mort en 1638.

Marie- Jeanne Queffelec

9 mars 2024 :

Alcide d’Orbigny (1802-1857)

De l’Amérique du Sud au Poitou

par Pascal Auger

 

C’était une gageure de retracer la carrière de ce scientifique hors normes, formé sur le terrain par un père, médecin, qui lui a transmis passion pour la nature et rigueur scientifique. Remarqué par le Muséum d’Histoire naturelle, alors dirigé par Cuvier, pour ses travaux sur les coquillages microscopiques de la baie de l’Aiguillon, les foraminifères, il se voit confier un voyage d’exploration

en Amérique du Sud, très mal connue à l’époque.

 

Prévu (et financé) pour trois ans, son expédition, parfois risquée, dure près de huit ans. Des côtes du Brésil à la Bolivie et au Pérou, en passant par l’Uruguay,

la Patagonie et le Chili, des espaces côtiers aux déserts et à la forêt amazonienne,

il se fait tour à tour anthropologue, ethnologue, naturaliste, paléontologue, archéologue, géologue, pour étudier les populations autochtones, les sols et la nature. De retour en France en 1834, avec d’innombrables pages de notes et de dessins et un stock de matériaux considérables, il consacre treize ans à la rédaction de son Voyage en Amérique méridionale que Darwin jugera comme un « monument de la science du XIXe siècle ».

 

Il entreprend ensuite un voyage stratigraphique à travers la France à la recherche des fossiles et des strates géologiques parmi lesquelles il distingue plusieurs étages, jurassiques et crétacés, notamment le toarcien (de Thouars) et le turonien (de Touraine).

 

Malgré son œuvre considérable et sept candidatures, il ne sera jamais admis à l’Académie des Sciences. Napoléon III devra l’imposer aux membres du Muséum qui ne l’ont jamais reconnu totalement comme un des leurs.

Il est resté célèbre en Amerique Latine notamment en Bolivie dont il aurait inspiré les trois couleurs du drapeau (feu, déserts, forêts)

 

Ce brillant exposé a tenu l’auditoire en haleine pendant près de deux heures.

Sylvette Noyelle

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Nos conférences 2022-2024

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Devant une assistance nombreuse, Sylvette Noyelle s'attache à faire la part des choses entre

 

réalité historique et rumeur.

Après le décompte de ses amis et de ses proches, très nombreux à son arrivée :

Scévolles de Sainte-Marthe, le bailli Guillaume de Cerisay, Théophraste Renaudot, Louis Trinquant, Jean d'Armagnac... et celui de ses ennemis qui se révèlent de plus en plus nombreux et de plus en plus puissants : Loudunais de vieille souche, ordres religieux (Capucins, Cordeliers, Carmes,) à qui il enlève leur « clientèle » par son aura et ses qualités d’orateur et de théologien.

Courageux (il le prouve pendant la peste et pendant son procès), charitable, dévoué, mais aussi fier, hautain, jaloux de son rang, n’hésitant pas à s’opposer aux gens de pouvoir (Richelieu), notamment pour défendre le donjon de la démolition, c'est un personnage clivant.

Bientôt les scandales altèrent sa réputation, le « penchant extraordinaire qu'il avait à la galanterie » le dessert. Ses relations avec Philippe Trinquant et Madeleine de Brou défrayent la chronique.

Accusé de sorcellerie par les Ursulines locales, lors d’un procès « à charge » avec exorcismes, et questions, il est condamné.

Il fait amende honorable, les jambes broyées, là même où il officiait quelques temps plus tôt avant d’être brûlé vif le 18 août 1634,

place Sainte-Croix devant une foule innombrable.

Quelques décennies plus tard, l’édit de juillet 1682 décriminalise la sorcellerie.

Marie-Jeanne Queffelec

 

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